Juifs et Tziganes au gaz!
La Pologne aux Polonais!
Des inscriptions antisémites et antitziganes ont été peintes le mois dernier, sur le mur du cimetière juif d'Auschwitz. Cette profanation s'ajoute à des déclarations ouvertes ou voilées de responsables politiques ou religieux, aux magazines violemment racistes en vente libre : l'antisémitisme a toujours pignon sur rue en Pologne, mais des voix s'élèvent, de plus en plus fortes, pour condamner ces tendances.
Récemment, dans le village de Dmosin, le projet de donner à l'école primaire le nom du célèbre poète polonais - et juif - Jan Brzechwa (de son vrai nom Lesman), avait suscité l'envoi de lettres de protestation d'habitants, avec le soutien du curé local. Certains, y compris dans le clergé catholique, exprimèrent leur indignation. Le 21 mars, pour la première fois, un millier de jeunes, d'intellectuels et de conseillers municipaux de la ville de Lodz s'étaient mobilisés pour enlever une à une les inscriptions antisémites sur les murs de la cité. L'initiative revenait à la municipalité, à l'appel d'une association israélienne d'anciens habitants juifs de Lodz, pour marquer la Journée mondiale contre le racisme.
Dans la soirée, des skinheads polonais, recouvrirent de slogans antisémites les murs de la maison de Marek Edelman, le dernier survivant de l'insurrection du ghetto de Varsovie. L'ancien aumônier de l'ex-président Lech Walesa, le Père Jankowski, ne fait pas mystère de son antisémitisme dans ses sermons et déclarations publiques. Il est l'un des porte-voix des milieux antisémites polonais. Mais, peu à peu, intellectuels, religieux et hommes politiques condamnent le phénomène. Les autorités, y compris judiciaires, réagissent aux cas les plus flagrants. Ainsi la cour d'appel d'Ople a décidé que serait rejugée l'affaire d'un historien polonais qui nie l'existence des chambres à gaz dans les camps nazis, classée en décembre pour "faible nuisance sociale" par un tribunal local.
Ce jugement avait suscité un tollé dans le pays. Le Prof.Darius Ratajczak soutient dans son livre "Les sujets dangereux" que les Allemands avaient utilisé le gaz Zyklon B pour la désinfection des détenus et non pour les tuer. Le 5 avril, l'université d'Ople a prononcé son licenciement assorti d'un interdiction d'enseigner pendant 3 ans. "Il est grave de constater qu'il existe toujours en Pologne des gens pour qui les Juifs représentent l'ennemi principal alors que les Juifs ne sont plus que quelques milliers dans le pays," estime M.Stanislaw Krajewski, membre du directoire de l'Union des communautés juives de Pologne.
lundi 9 juin 2008
LES ANTISEMITES POLONAIS NE SONT PAS TOUS MORTS....
Publié par lepolak à 08:14