vendredi 23 mai 2008

LES PARTIS POLITIQUES POLONAIS

LES PRINCIPAUX PARTIS POLITIQUES POLONAIS

A Gauche


Sojusz Lewicy Demokratycznej (SLD)

(Alliance de la Gauche Démocratique)

Le parti également représenté à la Sejm (et le troisième parti politique polonais à l’heure actuelle, en seuls termes de représentation parlementaire) est l’ « Alliance de la Gauche démocratique » (Sojusz Lewicy Demokratycznej, SLD) .

Il s’agi là d’une formation politique dont les principaux leaders ont récemment été MM. Aleksander Kwasniewski (président de la république de 1995 à 2005), Wlodzimierz Cimoszewicz (candidat malheureux aux élections présidentielles de 2005) ainsi que les anciens premiers ministres Leszek Miller, Marek Belka et Wojciech Olejniczak.

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SLD, parti social-démocrate

Cette « Alliance de la Gauche démocratique » (SLD) revendique aujourd’hui près de 80 000 adhérents. Elle compte également plus de 50 élus à la Sejm (ayant obtenu un score de plus de 11% lors des élections législatives de septembre 2005). Avec l’OP, les sociaux-démocrates de la SLD forment aujourd’hui l’opposition au gouvernement ’’national-conservateur’’ actuellement en place.

A la tête de cette formation, il y a - depuis peu - une personnalité qui n’est pas liée au passé communiste et post-communiste du parti : il s’agit là de Wojciech Olejniczak. Cette formation a dix eurodéputés au Parlement européen, où elle a rejoint le Groupe parlementaire socialiste « PSE ».

La ligne politique de ce parti (dont les origines remontent cependant à l’ex-Parti ouvrier unifié polonais « PZPR » d’obédience clairement communiste…) est aujourd’hui favorable à la démocratie libérale, au respect des droits de l’homme, au libéralisme économique, au progrès social, à la construction européenne et à une alliance néanmoins étroite avec les États-Unis.

Platforma Obywatelska (PO)
(Plate-forme Civique)

Actuellement deuxième formation politique polonaises en seuls termes d’élus avec plus de 130 députés à la Diète (et avec 24% des voix aux élections législatives de septembre 2005).

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PO, parti libéral de centre-droit

Une formation politique dont les personnalités les plus en vue sont aujourd’hui Andrzej Olechowski et Donald Tusk (respectivement candidats malheureux aux élections présidentielles de 2002 et 2005) : un parti politique qui comptait près de 30 000 adhérants en juin 2006.

Perçu en tant que parti politique de la Droite libérale, son programme politique se caractérise notamment par le libéralisme en économie et l’établissement d’une meilleure démocratie politique. Ainsi, ils sont pour la diminution du poids de l’Etat dans l’économie du pays, pour la supression de la Chambre haute du Parlement polonais (i. e : le Sénat). Cependant, sur le plan des questions de sociétés (avortement, euthanasie, légalisation des unions homosexuelles, légalisation des drogues douces, etc), il semble que la P.O soit tout aussi rigide que le PiS.

Lors des dernières élections européennes de juin 2004, la P.O a obtenu 25 % des voix et est ainsi (avec 15 des 54 eurodéputés polonais) devenu le parti polonais le mieux représenté au Parlement européen où la P.O - dont la délégation aun Parlement européen est actuellement dirigée par l’ancien premier ministre Jerzy Buzek - fait depuis lors partie du Groupe parlementaire « PPE-DE » (i. e : « Parti populaire européen - Démocrates européens »).

Prawo i Sprawiedliwość (PiS)
(Droit et Justice)

Une formation actuellement dirigé par les frères jumeaux Lech et Jaroslaw Kaczynski (respectivement Président de la république et premier ministre).



parti conservateur




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Atlantistes et favorables à la politique de l’équipe Bush en Irak et en Afghanistan, les membres du PiS sont favorables à une participation de l’armée polonaise en Irak. De même, ce parti de Droite (voire de la Droite dure) ne cache pas des tendances très conservatrices voire réactionnaires, en faveur de valeurs dîtes ’’morales et patriotiques’’.

A ce seul titre, on évoque régulièrement dans la presse internationale (notamment en France) et en tout particulier ses prises de positions très claires et récurrentes sur certaines questions de société : contre l’euthanasie, contre l’avortement, contre l’inscription dans la Loi des unions homosexuelles, contre la légalisation des drogues douces et pour le rétablissement de la peine de mort.

En 2005, aux dernières élections, ils ont formé une coalition avec deux partis radicaux « Autodéfense » et la « Ligue des familles polonaises ». Au départ, cette coalition était menée par le premier ministre (PiS) Kazimierz Marcinkiewicz. Mais, depuis juillet dernier, c’est le leader même du parti, Jaroslaw Kaczynski (frère jumeau du président de la République Lech Kaczynski), qui lui a alors succédé à la tête du gouvernement.

Unia Pracy (UP)
(Union du Travail)

Stronnictwo Konserwatywno-Ludowe (SKL)
(Parti Conservateur Populaire)


Que reste-t-il des Agrariens ?


Polskie Stronnictwo Ludowe (PSL)
(Parti Paysan Polonais)

A la Sejm on trouve aussi le « Parti Paysan de Pologne, Parti Populaire Polonais » (i. e : « Polskie Stronnictwo Ludowe », PSL) : une formation politique qui compte aujourd’hui 25 élus à la Diète (puisque ayant obtenu 7% des suffrages lors des élections législatives de septembre 2005).

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PSL, parti agrarien

Les militants de ce parti de la mouvance ’’agrarienne’’ se rattachent aujourd’hui à la grande tradition polonaise des partis ’’paysans’’ et du ’’mouvement populaire’’ d’avant la Seconde Guerre mondiale (et au PSL du premier ministre Stanislaw Mikolajczyk : le seul parti politique encore ’’indépendant’’ lors des années 1945-1947).

Représentant des tendances ’’agrariennes’’ de la vie politique polonaise, ce « PSL » est un parti paysan moderne actuellement au centre de l’échiquier politique polonais. Aujourd’hui, ce parti politique polonais s’attache à représenter les intérêts des agriculteurs des petites localités (Nb : dans les grandes agglomérations, il a - à vrai dire - peu de soutien…).


Partia Ludowo-Demokratyczna (PLD)
(Parti Paysan Démocratique)

Aux Extrêmes : « Samoobrona » (Autodéfense)

Samoobrona
(Autodéfense)

Juste après la « SLD » en seuls termes d’effectifs parlementaires et de scores électoraux on trouve un parti politique dénommé « Autodéfense de la République de Pologne » (i. e : « Samoobrona Rzeczpospolitej Polskiej », SRP) .

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Samoobrona, parti populiste

Il s’agit là d’un parti politique qui, sous l’autorité de son actuel leader Andrzej Lepper, s’est imposé aux dernières élections législatives polonaises comme étant la quatrième force politique du pays, obtenant là une cinquantaine de sièges à la Sejm (grâce à un score de 11,5% lors des élections législatives de septembre 2005).

Pour expliquer ce phénomène, les politologues avancent que c‘est sans doute l’effondrement de la gauche qui a ouvert le chemin de la victoire à cette formation populiste, depuis lors devenue incontournable.

Ne recueillant en 1997 que 0,1% des suffrages, cette formation fait aujourd’hui partie de l’actuelle coalition gouvernementale avec le « PiS » et avec la « LPR ». Ce qui a valu à Lepper d’obtenir alors le poste de vice-Premier ministre et le porteteuille du ministre de l’Agriculture et du développement rural.

Décrit en Europe occidentale comme étant un parti politique d’extrême-droite (et décrit en Pologne comme étant d’extrême-gauche…), « Samoobrona » défend une ligne politique populiste et isolationniste. Il se pose en porte-parole du monde rural mais, en réalité, son électorat est formé de déçus des changements socio-politiques et économiques ayant eu lieu en Pologne depuis 1989 (dont surtout des habitants des campagnes et des petites villes, des chômeurs, des travailleurs des anciennes fermes d’Etat et des ouvriers non qualifiés…).

Les membres d’Autodéfense sont stigmatisés comme étant les plus parfaits symboles de l’anarchie. En effet, ils bousculent les habitudes politiques en agissant de manière tapageuse et au travers des actions militantes agressives, en bloquant - par exemple - les travaux du Parlement ou n pratiquant l’insulte verbale comme moyen d’expression et de pression politique.

Ce parti prône par exemple le remise en place d’une agriculture d’État, l’augmentation des programmes sociaux gouvernementaux, l’arrêt du paiement de la dette extérieure, l’introduction d’une taxe sur les supermarchés occidentaux et l’utilisation immédiate des réserves monétaires. Stigmatisé dans la presse française comme étant un parti clairement anti-européen, « Samoobrona » reste surtout hostile envers les investissements étrangers.

A l’Extrême-Droite : la « Ligue des familles polonaises » (LPR)

Liga Polskich Rodzin (LPR)
(Ligue des Familles Polonaises)

Derrière « Autodéfense » en seuls terme de résultats électoraux et de représentation parlementaire, on trouve la « Ligue des familles polonaises » [5] qui compte une trentaine d’élus à la Diète (ayant obtenu un score de 8% lors des élections législatives de septembre 2005).

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LPR, parti de la droite nationaliste

Ce n’est certes pas beaucoup par rapport aux autres partis déjà précédemment cités, mais pourtant on en parle souvent en Europe occidentale. Et ce, surtout en termes péjoratifs.

En effet, la « Ligue des Familles Polonaises » est un parti qui rassemble des électeurs issus des mouvances nationalistes et d’extrême-droite (i. e : les anciens militants du « Parti National », du « Mouvement Catholique-National » et de l’ « Alliance pour la Pologne »). Cette formation, fondée en 2002, revendique aujourd’hui 14 000 adhérents (chiffres de juin 2006). Et son leader actuel est Roman Giertych.

Dans les média français la « LPR » est stigmatisée comme étant un parti nationaliste et ultra-catholique. Et nous avons écho, de temps en temps, des opinions choquantes démanant de ce parti, comme par exemple il y a quelques semaines, ses dénégations à propos de la théorie de l’évolution (i. e : de Charles Darwin…).

Ayant obtenu plus de 15% des voix exprimées (et 10 sièges d’eurodéputés) lors des élections européennes de juin 2004 (deuxième score, toutes formations politiques polonaises confondues…), ils ont alors fait une entrée remarquée au Parlement européen où ils font désormais partie du groupe parlementaire « Indépendance & Démocratie ».

En ce qui concerne la politique étrangère, les Leaders de la LPR -clairement atlantistes - se prononcent en faveur d’une coopération appuyée avec les Etats-Unis. Ce parti est également une des rares formations politiques polonaises à lutter ouvertement contre l’intégration de la Pologne à l’Union européenne. Ce parti refuse également l’entrée de la Pologne dans la zone Euro ainsi que la construction du Traité Constitutionnel européen.

De même, ce parti politique ’’national-clérical’’ est favorable à une intervention poussée de l’Etat dans l’économie. Ses adhérants considèrent également - comme s’il s’agissait là d’une mission pour leur mouvement - qu’il leur appartient de veiller prioritairement à la défense des valeurs traditionnelles comme la famille, le patriotisme, la liberté et la propriété. Par ailleurs, ils sont favorables à la peine de mort pour les assassins et violeurs d’enfants de moins de 15 ans.


Où sont passés les Centristes ?!

Unia Wolności (UW)
(Union de la Liberté)

De même, de manière plus symbolique encore il existe également le « Ruch Ludowo Narodowy » : une formation qui compte aujourd’hui quinze élus issus de partis différents, mais qui n’a pas encore, à l’heure actuelle, de programme politique bien défini. De même on trouve aujourd’hui à la Sejm quatre députés non inscrits ne faisant partie d’aucune formation politique spécifique.

Enfin, il faudrait aussi rapidement parler de « l’Union de la Liberté » (i. e : « Unia Wolnosci », UW), formation devenue en 2005 « Parti Démocratique » [7]. Il s’agissait là d’un parti libéral de centre–droit. Et ses héritiers ont maintenu la même ligne politique : libérale et européenne, démocratique et sociale.

De toutes les formations politiques existant aujourd’hui en Pologne, c’est là la formation la plus proeuropéenne de toutes celles aujourd’hui existantes. Ainsi, pour ce parti l’approbation du Traité constitutionnel européen est une priorité. De même, ce parti politique a émis de nombreuses propositions concernant la scolarisation des enfants dès l’âge de cinq ans, ainsi que la nécessité de l’apprentissage de deux langues étrangères. Enfin, en ce qui concerne l‘économie, ces démocrates souhaitent la mise en place d’un baisse des impôts.

Cette formation politique - dont les principaux chefs de file actuels sont aujourd’hui MM. Wladyslaw Frasyniuk, Tadeusz Mazowiecki, Bronislaw Geremek ou encore Marek Belka - compte aujourd’hui environ 10 000 membres. Ce parti compte également aujourd’hui quatre eurodéputés (dont une femme), membres du groupe parlementaire « Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe » (ALDE-ELDR).

Cependant, lors des dernières élections parlementaires (en 2005) ce parti n’a obtenu que 2,5% des votes, ce qui ne lui aura finalement valu aucun élu. Puisque, pour entrer à la Diète, Chambre basse du Parlement polonais, il faut obtenir au moins 5% des suffrages exprimés…

Socjaldemokracja Polska (SdPL)
(Social-démocratie de Pologne)