Dans le cadre de son tour du monde destiné « dire la vérité de la Shoah », Noah Klieger était hier à Toulouse pour présenter son livre « La boxe ou la vie », préfacé par Elie Wiesel, témoignage de sa déportation, en 1943, à l'âge de 16 ans, dans l'enfer d'Auschwitz. Journaliste sportif en Israël, correspondant de l'Equipe, Noah Klieger a répondu à nos questions.
Quel sens accordez-vous à votre témoignage ?
C'est une mission que, comme tous les rescapés, je me suis assignée. Et s'il me paraît impossible de dire le pourquoi de la Shoah, pourquoi un peuple aussi raffiné et sophistiqué que le peuple allemand a pu mettre en place une telle machine à faire disparaître un autre peuple, il m'appartient de dire le comment de ce qui s'est passé.
Comment vivez-vous le regain actuel de l'antisémitisme ?
Il n'y a pas de regain car l'antisémitisme n'a jamais disparu. Selon les pays, il a été caché, parfois refoulé. Et il réapparaît aujourd'hui sous des formes nouvelles, masqué sous celle de l'antisionisme, de l'anti Israël. Mais sur le fond, c'est la même haine anti juive.
Craignez-vous que cela recommence ?
Non, l'holocauste ne recommencera pas. Le peuple juif a tiré la terrible leçon de ce qui lui est arrivé. Ma crainte, c'est de constater que l'Occident n'a pas encore compris que pour les terroristes islamistes, l'antisémitisme et l'anti occidentalisme vont de pair. Pas encore compris que la lutte contre les Juifs s'accompagne lutte tout aussi dangereuse contre les valeurs fondamentales de l'Occident.
« La boxe ou la vie », aux éditions Elkana, 179 pages, 18 euros.
jeudi 1 janvier 2009
Un témoignage édifiant sur l'enfer d'Auschwitz.
Publié par lepolak à 07:02